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Le travail du dresseur de loups au cinéma
Biographie de Pierre Cadéac, dresseur : clic ici
Son témoignage sur le tournage de Survivre avec les Loups :
“Le loup est un des animaux les plus difficiles au cinéma ”, commente Pierre Cadéac. “ Physiquement, il ressemble au chien, mais dans sa tête, il est très différent. Il est féroce et furtif mais aussi très méfiant et prudent. Il se méfie de tout, ce qui le rend très difficile à travailler. La moindre nouveauté dans son horizon, dans son environnement peut déclencher une panique chez lui. Il peut avoir peur à tout moment. Mais en même temps, dès qu’il a un peu d’assurance, ce dont on a besoin pour pouvoir travailler, il peut devenir très dangereux et sans raison, mordre l’acteur. ”
Véra Belmont a confié à Pierre Cadéac la tâche de trouver, dresser et faire jouer trois loups adultes et leurs doublures, des loups gris et des louveteaux. Au total, une quinzaine de loups ont batifolé en toute sécurité pendant 25 jours de tournage en Alsace et en Franche-Comté, avec toute la logistique que cela impliquait : un grand semi-remorque équipé de cages, d’un réfrigérateur et d’une cuisine, une clôture autour du camion pour lâcher les loups et un autre parc fait de fils électrifiés entourant le plateau. « Il est très difficile de constituer une meute avec une louve blanche (Moïra qui joue Mama Rita), un loup noir (Mako qui joue Papa Ita), un loup roux ( Pataud qui joue Clair de Lune) et des loups gris sans qu’il y ait des affrontements » affirme Pierre Cadéac. « Et il faut toujours transporter les loups ensemble car quand un loup est séparé trop longtemps de sa meute, il en est exclu par les autres qui l’attaquent dès qu’il revient ». Pierre Cadéac avoue que pour faire au loup ce qu’il veut, ce n’est pas du dressage mais de la ruse. « On ne dresse pas un loup à aller jusqu’à un comédien », explique le dresseur. « On habitue le loup à un objet, comme un caillou. Il sait qu’à chaque fois qu’il posera sa patte sur ce caillou, il recevra une récompense, un bout de viande donné discrètement par l’acteur ou lancé hors champ par le dresseur. J’utilise ensuite des ultrasons. Quand je déclenche un appareil à ultrasons, le loup va vers ce son pensant qu’il va trouver de la nourriture. En déclenchant plusieurs ultrasons successifs, je peux lui faire suivre un parcours précis ».
La première résolution de Véra Belmont a donc été de tourner séparément plus de 50% des scènes entre Mathilde Goffart et les loups. Mais devant le contact que la petite fille a eu avec les loups dès le premier jour, 90% des scènes ont finalement été tournées avec l’actrice et les animaux ensemble. “ C’est un vrai miracle ”, reconnaît Pierre Cadéac. “ Mathilde pourrait devenir une bonne dresseuse, elle a tout compris des règles à suivre avec les loups. Quand l’un d’eux avait une attitude un peu trop dominatrice envers elle, elle n’avait pas peur de lui donner une tape. Ca ne faisait pas mal au loup mais ça le surprenait et il comprenait qu’il y avait des règles qu’il ne pouvait transgresser. Et elle était la seule à pouvoir poser ces limites et s’imposer. ”
La jeune Mathilde Goffart a aussi intégré son rôle à la perfection ce qui était presque inquiétant. “ Je l’ai mise en garde un jour, sur une scène avec Pataud ”, se souvient Pierre Cadéac. “ Je lui ai dit de garder ses distances parce qu’il y avait de la nourriture et que le loup risquait d’entrer en compétition avec elle pour l’obtenir. Il pouvait alors avoir une réaction agressive. Elle m’a dit : ‘De toute façon, je n’ai pas peur. Mama Rita me protégera.’ Comme dans le scénario. ”